Step 19 (oui, tu en as râté beaucoup) : play the tourist
I had a dream. Celui de sortir des tunnels et de sentir de nouveau le soleil sur ma peau. DONE. Comme c’est pouètique, n’est-ce pas ?
En effet, j’avais décidé qu’en ce dimanche (« Manche« .) 11 janvier, soit une semaine après mon arrivée à Carleton, j’irais enfin visiter Ottawa. Après avoir attendu que le vent et la neige s’arrêtent (Apprends de tes leçons, jeune padawan, et préserve tes doigts), j’ai sauté dans le bus n°7, direction Saint-Laurent (Apprends de tes leçons, jeune padawan, et regarde le terminus). Je savais que le Parlement était dans les environs du Rideau Center, que je connaissais donc déjà. Mais ne sachant pas vraiment où m’arrêter, et me sentant dans la grâce (ou dans la graisse), je suis descendu un peu au hasard, entre Bank-Somerset et Bank-Gloucester. Bêêêh, y’avait beaucoup de gens qui descendaient aussi.
NB : le nom des arrêts des bus est en général celui des intersections. Le premier nom est celui de la rue dans laquelle roule le bus (« Bank Street », ici), et le second celui de la rue la plus proche. Ca peut être utile. De rien.
En vagabondant joyeusement deci delà, je suis retombée sur des endroits familiers, dont j’ai pu, cette fois, m’approcher sans craindre de perdre mes doigts de pieds. Direction le Parliament Hill et ses alentours. Je vous conseille de passer tendrement votre curseur sur les prochaines photos, pour en avoir la légende. Et à cliquer sauvagement dessus pour avoir un agrandissement. PAF. Comme ça.

La force d’Ottawa c’est, je pense, son paradoxe architectural : on y croire aussi bien des gratte-ciels dégolasses que des bâtiments authentiques, gothiques, panasonic, toutcequisetermineen »ique ». Bref, c’est jouli. Notons d’ailleurs qu’une fois de plus, Oliver Queen est…vivant.

Avis à la population étudiante : il y a du TRAVAIL DE TRADUCTION A POURVOIR AU CANADA. Et ceci n’en est qu’un minuscule exemple.

Les bâtiments administratifs importants bordent la rue Wellington. Mon chemin a d’abord croisé celui-ci, dont le nom affiché est d’une clarté à toute épreuve : EDIFICE – BUILDING. Merci. Si t’avais pas été là, j’aurais sûrement hésité avec JAMBON – GERANIUM. Du coup, frustrée, j’ai tourné à droite sans aller voir de plus près. Na.
C’est très grand. Sous la neige, c’est très beau. Il faut savoir que des visites des différents bâtiments sont organisées quotidiennes et gratuitement. J’y retournerai donc, pour espionner de l’intérieur ! Bon par contre, il y a des voitures de police un peu partout autour. Ils doivent guetter les chûtes des touristes pour élaborer le bêtisier local. Sûrement.

Beaucoup de mémoriaux en hommages aux soldats de la Première Guerre Mondiale. Le Canada est en effet venu en aide au Royaume-Uni, mais le coût a été terrible, dans la mesure où c’était un pays assez peu peuplé à l’époque (moins de 10M d’habitants en 1914) : 67 000 morts et 173 000 blessés, nous dit Wikipénul. Je vous en reparlerai lorsque j’irai visiter le Musée de la Guerre ! NB : TOUS les musées d’Ottawa sont gratuits pour les étudiants les jeudi. Mwahaha. Camping paradise de l’intellect en perspective.
Et voici la fameuse Rideau River (enfin, le Canal), presque complètement congelée, vue depuis le pont du Château Laurier. Au fond du canal, c’est censé être de l’eau ! Le canal a d’ailleurs été officiellement ouvert aux patineurs : promenade de folie ou moyen de transport stylé, ça dépend des goûts.
En retournant vers le Rideau Center, j’ai croisé un château. Le Château Laurier : un hotel 32 étoiles (à peu près), où je me suis discrètement incrustée pour jouer les touristes, au chaud et dans le luxe. *sneaky sneaky sneaky*


Puis j’ai continué ma balade jusqu’au Parliament Hill, le jardin qui borde le Parliement et le Rideau Canal. Les escaliers ont une force poètique et suggestive incroyable. Bon, surtout quand y’a pas de panneau NE MARCHE PAS ICI MICHEL. Vous noterez, à droite, l’art canadien. Point.
Sinon, j’ai vu un mec qui faisait des trous dans la glace, et un autre qui faisait du feu. Wtf ?
Réponse du poète : l’un faisait un morpion géant contre lui-même; l’autre rendait hommage aux indiens en faisant des signaux de fumée.
Réponse du scientifique : l’un mesurait l’épaisseur de la glace pour ouvrir cette portion aux patineurs; l’autre faisait fonctionner son usine.
Mais c’est vous qui voyez.


Mais ma balade n’aurait pas été aussi géniale sans diverses rencontres du 6ème type (non, pas toi Michel). Mais je vais laisser les images parler d’elles-mêmes. Pas de panique, vous trouverez des trololos commentaires dans les légendes. #jesuisunelégende
3615mylife : autant vous dire que ces derniers individus m’ayant forcée à rester immobile, le froid m’a rattrapée assez rapidement (COUUURS FOREST). J’ai donc fini au Starbucks du Chapters, où j’ai fait une découverte de taille : pour avoir un thé à la menthe, commandez un mint-flavoured brewed tea. 2$15 pour un tall. BAMDANSTAFACEJEPESEAMORT.

























