Ceci est ce que l’on appelle un titre Pute-à-clics. De rien.
Dès mon arrivée à Montréal, j’ai découvert les sites Nightlife.ca et MTLblog, deux incontournables pour savoir quoi faire et où aller dans Montréal pour être au coeur de l’action ! Et quelle ne fut pas ma stupéfactivité lorsque je découvrûte (c’est la saison, paraît-il) que Montréal avait une richesse féline incroyable. Des bar à chattes. Appelés Cat Bars ou Cat Cafés pour les puritains (comment ça je mélange tout ?), ces endroits d’origine taïwanaise ont pour principe de proposer aux clients un endroit calme, cozy et agréable où, en plus de pouvoir consommer boissons et petits plats, ils pourront se frotter tendrement contre des employés-ronronneurs, moyennant paiement.
C’est plus ou moins ce que l’on appelle de la prostitution, mais on parlera ici de « ronron-thérapie« , pour le bien des tout-petits.
Il existe deux cafés à chats à Montréal, et nous avons successivement testé les deux. Bien sûr, nous avons effectué cette expérience uniquement pour le bien de ce blog et la culture des lecteurs, et pas du tout parce qu’on avait envie de ronronner en bonne compagnie.
Premier bar à chats testé : le Café Chat l’Heureux

Situé au 172, Duluth Est, près du Mont-Royal, ce café à chats est sûrement le plus célèbre des deux. Commençons par le début du commencement, la devanture : vous ne pouvez pas la louper. Avec son logo jaune sympathique, on se dit que cet endroit à tout à fait sa place dans la partie un peu hippie de Duluth (cf. un autre article, je sais plus lequel, t’avais qu’à suivre, blblblbl). En ouvrant la porte (une vraie porte où tu dois tourner la poignée d’ailleurs, ce qui est déstabilisant pour un commerce), on se retrouve dans un SAS de décompression à chaussures. Ca sent un peu la vieille chaussette dissimulée, et on hésite tout d’abord à laisser ses Louboutains ici, mais pas le choix. C’est un rite de passage et le message est clair : abandonne tes souliers et entre, ou fais demi-tour immédiatement, vil cha-napan (PAN). Sur le mur de ce petit patio-à-tongs (d’ailleurs, pour ton info, nous appelons ça des tongs, les Américains les nomme des flip-flops, tandis que pour les Québecois, ce sont des gougounes) (arrête de sourire, c’est pas drôle) (bon, si, un peu). Imaginez le strip-tease torride : ATTENDS GERMAINE, J’ARRIVE, J’ENLEVE MES GOUGOUNES ET JE SUIS A TOI.Bref, revenons à nos chatons.
Oui donc, je disais, sur le mur de cette pièce range-sabots se trouvent les règles à respecter pour une bonne expérience au Chat l’Heureux : ne pas réveiller un chat qui dort, ne pas embêter un félin qui mange ou boit, enlever ses chaussures (au cas où t’aurais pas compris), se laver les mains avant de caresser un matou, surveiller ses enfants (hé oui, chacun ses problèmes d’animaux), etc. Une fois dedans, l’endroit est plutôt cozy, assez bondé (j’y suis allée un samedi après-midi, donc forcément). C’est une sortie idéale pour les familles avec des bambins ! Le personnel est gentil, bilingue et calme. Concrètement, c’est un salon de thé amélioré, avec des petits plats et pâtisseries végétariennes. J’y suis allée après mon escapade au Mont-Royal (tu sais, la vidéo de guénie ?!), et j’avais donc très faim : le sandwich végétarien du jour était délicieux, accompagné d’un petit thé blanc. Il est aussi important de préciser, comme on m’a souvent posé la question, que c’est un endroit très propre. Il n’y a ni odeur ni poils partout, et je pense que l’hygiène n’est pas bonne qu’en apparence. Etant donné sa réputation (#TripAdvisor), l’établissement, bien que petit et authentique, a un certain standard de qualité à respecter, et ils le font très bien.

La décoration très chaleureuse, alternant le plancher en bois, les murs en pierres et les canapés old-fashion, alliée à une bonne mais discrète musique pop, en font un café idéal pour les après-midi tranquilles. Derrière le comptoir se trouve également une superbe décoration à la main (craie sur tableau noir), exprimant très bien, je trouve, l’esprit du Chat l’Heureux : humour, complicité, amour des animaux et respect de chacun. De plus, comme pour la plupart des cat cafés du monde, certains chats sont là de manière permanentes (souvent recueillis en SCPA), tandis que d’autres sont en phase de « so-chat-bilisation » avant adoption. Et je trouve ça formidable, chat-perlipopette !
- Les + : endroit parfait pour bouquiner, étudier, sortir entre amis ou en famille dans un lieu original. C’est également un concept sympa. Chaque table a, en plus du menu, un descriptif de chaque chat, avec son nom, sa photo, son caractère et son histoire.
Petit + bonus : le nom de l’enseigne est un jeu de mot, alors je dis chat-peau ! #trololo
- Les – : comme l’endroit est populaire, surtout le week-end, il est difficile de vraiment profiter des chats en période de pointe. Et comme les règles sont de ne pas papouiller les chats déjà endormis, c’est assez rare de vraiment s’offrir une séance de ronron, à moins d’être chanceux.
Bilan : une très bonne expérience, même si je n’ai pas touché un seul chat (un tout petit peu déçue). Néanmoins, le fait d’être entourée de cat-lovers crée une atmosphère assez positive et relaxante. J’ai donc pu avancer mon Harry Potter le sourire aux lèvres.
Second bar à chats testé : le Café des Chats Montréal

Confortablement installé au 3435, rue Saint-Denis, ce café à chats au nom original et recherché se présente comme le « 1er cat café d’Amérique du Nord« . Bien qu’installé sur la dynamique rue passante Saint-Denis, j’ai pourtant eu l’impression que c’était le numéro 2 des bars à chats (sûrement une influence du référencement Google). Légèrement plus petit que son confrère, le Café des Chats ne présente pas de SAS à chaussures, mais une petite double-entrée, où il faut attendre qu’un employé vienne vous ouvrir la porte. J’y suis allée un samedi ou un dimanche, et il y avait moins de monde qu’au Chat l’Heureux. Le jeune homme qui est venu m’ouvrir m’a directement donnée une bonne impression de l’établissement : comme quoi, un grand sourire, un trait d’humour et une attitude chaleureuse, ça paie. Par contre,lavage de mains obligatoire en entrant. Plutôt que de me donner une table, il m’a proposeé un FAT FAT FAT BOY, que je me suis empressée d’acceptée, puisque je désirais juste bouquiner et profiter de l’atmosphère générale.
Me voilà donc par terre, entourée de quelques poils de chats et de la chaleur du soleil agréablement amplifiée par la vitre proche. Cette fois-ci, j’ai pu caresser des chats, même si, ceux-ci étant chez eux, ils sont assez indépendants, et c’est plutôt aux clients d’aller à eux lorsqu’ils se posent quelque part ! Les enfants n’hésitent pas à le faire, et c’est drôle de voir les adultes se prêter également au jeu : comme quoi, on crève tous d’un besoin d’amour. Je n’ai pris qu’un bon petit thé, mais les pâtisseries maison et les plats végétaliens avaient l’air appétissant. Encore une fois, quelques petites règles de vie sont rappelées sur les murs, mais rien de trop strict, je trouve. Il est, cette fois-ci, possible de papouiller les chats qui dorment, et c’est un gros +, qui ne semblent pas déranger les félins concernés.
- Les + : une atmosphère plus conviviale, une meilleure proximité avec les chats, et globalement un peu moins de monde qu’à l’autre Cat Café, ce qui fait de cet endroit une place idéale pour retrouver ses BESTAH et parler chattes. Mon préféré des deux, même si je reconnais que cela est sûrement dû à un hasard (meilleur accueil). Les personnes très allergiques auront spurement un peu plus de mal, car j’ai vu des poils de chat voler dans la pièce, même si ce n’était pas du tout sale pour autant. Les chats adorent se mettre près de la fenêtre, alors je vous conseille de vous mettre pas loin si vous le pouvez !
Petit + bonus : vous pourrez voir sur les deux dernières photos que l’établissement comprend 2 types de c(h)atins, toutes deux fascinantes à admirer dans leur milieu naturel.
- Les – : un tout petit peu plus petit que le premier (cela m’arrange plus qu’autre chose, à vrai dire) et un peu plus strict selon certains (vous gardez vos chaussures, mais vous devez attendre à l’entrée et vous laver les mains, ce qui me semble tout à fait acceptable).
PS : Tu te sens trahis. Car malgré un titre prometteur, tu n’as pas trouvé ce que tu cherchais dans cet article : tu as bien cherché partout, mais point de pédoncule, Hercule ! Alors je dois m’excuser. J’avoue t’avoir induit en erreur, car j’aime juste ce mot et voulait le mettre en haut de l’affiche, comme Charles Aznavour. Chacun à droit à son moment de célébrité, et j’estime que tous les pédoncules du monde ne sont pas reconnus à leur juste valeur. Voilà. Mais promis, la prochaine fois je mettrai des pédoncules partout.
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