ou la chasse aux œufs la plus épique de l’année
Certes, nous ne sommes pas en France. Nous ne bénéficions donc pas des 5 semaines de congés payés, ni de la dizaine de jours fériés qui ponctuent l’année, ni du printemps qui gazouille dès le mois de mars. MAIS il existe tout de même quelques jours de répit-repos-badabo répit-répit-badabi, comme le weekend de Pâques. Grappillant la moindre occasion de sortir de la ville, nous avons décidé d’organiser une petite fin de semaine pozay-baybay dans la campagne québécoise (et, au passage, faire découvrir à mon mongolo de Lynx les derniers clichés de l’hiver canadien). Au programme : 48h de vadrouille en couple (et à 2 couples, histoire de continuer dans le cliché !) entre les Laurentides et Lanaudière. Voici un petit aperçu de ce qui était prévu :


Et figure-toi qu’on ne s’est pas si mal débrouillés ! Hormis les Glissades de Pays d’En Hau qui étaient fermées, faute de neige (la canicule, te dis-je !), et la randonnée au parc de la forêt Ouareau qui a été remplacée par le petit Sentier de l’Amitié de Chertsey (histoire de se dérouiller les jambes une dernière fois avant le retour à Montréal).
Maintenant, place au jugement divin, à grands coups de marteau et salopettes. Quoi penser des diverses activités de ce programme ?

Appelons ça le mix parfait :
- un peu (beaucoup) de nature avec le petit chalet bucolique de Louis-Philippe et le parc des chutes Dorwin (mais oui, rappelle-toi, tu les as déjà vues ICI)
- de l’aventure-kon-rigole-à-foizon sur la Terre des Bisons, entre wapitis et… bisons (Nan ? Si ! Naaaan ? SI OSTIE T’ES BOUCHAY), le tout en raquettes SVP
- de la détente (parce qu’on est avant tout des gros tas cherchant à s’échouer le plus confortablement possible au spa La Source)
- de la boustifaille, entre petits pique-niques pèpères, grosse plâtrée de pâtes made-in-L et cabane à sucre saisonnière
- des activités culturelles (euuuh la chasse aux oeufs de Pâques improvisée et les soirées Code Names, ça compte ou pas ?)

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Le chalet
Tu as forcément déjà eu envie de te rejoindre ta « cabane au Canada », ou au moins une « cabane au fond du jardin », ou AU PIRE d’aménager un abri de jardin Castorama au fin fond de la Creuse pour passer tes weekends tranquillou bilou. Mais, comme dirait Gandalf, ce jour n’est pas arrivé. Alors je te propose de baver un peu pour te rappeler que c’est possible : au AirBnB de Louis-Philippe ! Avec un prix pour 4 très abordable et des photos à te donner envie d’acheter une hache au Canadian Tire le plus proche, le « joli chalet vintage » de Louis-Philippe tient absolument toutes ses promesses. Bien paumé comme on aime, tout équipé, au décor complètement en bois, chaleureux (doit-on mentionner le poêle ?!) et… et…. bref, parfait ! A proximité presque immédiate de toutes nos activités prévues, ce chalet a été la petite bulle de douceur dont nous avions besoin.

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Les bisons
Petite activité trouvée par hasard sur le net, la Terre des Bisons est à l’origine, hum, comment te dire ça. Une boucherie. Un élevage destiné à produire de la viande de bison (et de wapiti). Mais face à la curiosité des passant et aux demandes répétées des touristes pour aller voir l’élevage, les propriétaires ont décidé d’apporter un angle touristique à leur activité, en proposant une visite du domaine. Tu vas donc pouvoir admirer ces bêtes majestueuses, croiser l’élevage secondaire de magnifiques wapitis (en rut, quelle chance !) et… aller t’en mettre un ou deux sous la dent, pour finaliser ton pacte avec la nature. C’est pas beau le marketing ?
Malgré la fin de la saison hivernale, il était encore possible d’emprunter des raquettes et d’aller parcourir le domaine comme de véritables aventuriers. Grosse rigolade et beaucoup de chutes épique du côté de L. L’art d’ajouter du challenge ! Par contre, on ne va pas se le cacher : les wapitis sont très amicaux, mais les bisons sont un peu tristes. Si la balade est belle, les enclos se résument tout de même à de très vastes champs de cacas de bisons. Avec des bisons dedans. Mais au moins ils ont de l’espace pour galoper si le cœur leur en dit. Buffalo Bill n’a qu’à bien se tenir. D’ailleurs le sentier de raquette est parsemé de panneaux pédagogiques sur les bisons et les wapitis. On y apprend notamment qu’avant l’arrivée des colons, le Canada était peuplé de 60 à 80 millions de bisons, soit au moins autant de couillons français actuels. A l’arrivée de l’homme blanc et du gars qui fait des salades chez Buffalo, la population de bisons a chuté jusqu’au point catastrophique de 400 bisons. Aujourd’hui, l’espèce a été réintroduite durablement et n’est plus en danger. Voilà, c’était l’information rigolote pour te rappeler que l’humain est bel et bien une sous-race de raclure de bidet, une fois de plus (des fois que t’aies oublié).
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Les chutes Dorwin
Hé oui, nous les avions déjà visitées lors d’un fol été de 2016, à l’occasion d’un première balade dans le Nord. Je te confirme : les chutes sont toujours aussi belles, même entourées de neige. A l’occasion du weekend de Pâques, l’accès au parc était d’ailleurs gratuit, ce qui a été la petite surprise agréable pour nos porte-monnaies ! D’ailleurs, la plupart des sentiers étaient déconseillés à cause de la glace particulièrement glissante, mais nous n’avons écouté que notre courage, sorti nos snowboards et fait corps avec la montagne. Non pas du tout, on a glissé comme des gros tas, mais c’était beau. Et malgré la neige, nous avons eu droit à de merveilleux rayons de soleil.



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Les chutes Wilson
A cause du beau temps approchant, notre partie « glissades » était annulée. Il nous fallait donc un plan B pour accompagner le passage dans les Laurentides où se trouvait également notre cabane à sucre. Après avoir consulté mon petit guide de la nature au Québec, j’ai rapidement trouvé le Parc régional de la Rivière-du-Nord, situé directement sur notre chemin et abritant les chutes Wilson. Il est même mentionné que des sculptures sur bois parsèment les sentiers. Formidable ! Bien que situé en bordure immédiate de l’autoroute, nous avons tout de suite été dépaysés. De beaux rapides, des sentiers qui nous ont occupé environ 4h, et plein de belles photos à faire ! Une excellente mise en bouche pour le weekend qui s’annonçait radieux.

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La cabane à sucre
Ayant déjà expérimenté le principe de la cabane à sucre au Québec, il était important pour moi de faire découvrir cette orgie érablière à mes camarades. Nous avons donc cherché une cabane à sucre mêlant de bons commentaires à une philosophie familiale (et non une cabane à sucre commerciale, comme là où j’avais été). La cabane à sucre Nantel a ainsi été choisie, car elle semblait regrouper ces critères, en plus de posséder une petite fermette avec des animaux. Joie ! Bon. Je ne vais pas passer des pages là dessus, c’était pas fou. 26$ pour des knackys, 2 chèvres et un guitariste au bord de la dépression, j’ai vu mieux. Mais c’était néanmoins un moment très agréable à partager et cela a permis aux mongolos de comprendre l’idée !


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Le spa
Aaaah, le clou du spectacle : les bains nordiques de La Source ! C’est là que tu vas baver un peu plus. Ferme les yeux et imagine. Enfin non, ne ferme pas les yeux, sinon ça va être long. ALLO. ALLO ? Oui, merci, rouvre les yeux. Donc. Le spa de La Source est particulièrement réputé dans la région, car c’est un lieu qui offre des bains en extérieur, dans le cadre pas mal paradisiaque de la montagne. Attend, regarde (ces images proviennent de leur site, nous n’avons pas eu droit de photographier les lieux, malheureusement).




En bref : tu te baignes. Dans la nature. Entouré de neige. Avec la source en fond sonore qui coule de la montagne. Les oiseaux qui gazouillent. Les écureuils qui passent. Le soir, tu lèves la tête et tu vois les étoiles. Et les guirlandes féeriques dans les arbres. Bon, par contre, quand il fait -5 dehors le soir, tu fais pas trop le malin entre les bains, et tu tentes moyennement les bains froids (voire pas du tout, mais chut). A essayer absolument si tu es de passage dans le coin et que tu veux un moment de détente proche du rêve. Nous avons été chanceux cependant, car il n’y avait pas tant de monde que ça (entrée en soirée).
Voilà voilà. Si tu as lu jusque là, c’est déjà pas mal. Je vais te relâcher tranquillement avec une photo de famille, incluant des alpagas-mais-on-a-pas-adopté-d’alpaga-encore.
PS : ATTENDS, je t’ai pas raconté la chasse aux œufs ! Parce qu’à la base, on avait complètement oublié cette histoire de poules, de lapins et de cloches qui légitimaient pourtant notre long weekend, ET DONC cette superbe sortie. Mais c’était sans compter sur L., qui avait pensé à tout ! Des petits œufs cachés avec amour dans le chalet et hop ! Le bonheur était complet. ❤

Superbe expérience. Je viens l’année prochaine pour voir et vivre le froid Canadien
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