Christmas Rehab

C’est compliqué d’être ouvert sans se remplir des autres. Surtout à l’approche de Noël.

Entièreté de soi et ouverture au monde, sont-ce deux valeurs compatibles pour une éponge? Tu as 3 heures pour y réfléchir. Ça devient une habitude de te faire suer avec mes questions à la con, hein? Bon. Retournons à notre observation première et capitale: la saloperie de sa race de période des Fêtes.

Ainsi va la vie, un défi à la fois: la saison du gros monsieur Coca-Cola est de retour, clairement pour nous jouer un mauvais tour. Autant te dire que l’année dernière à la même période, c’était pas joli-joli. Noël était mort à jamais: que les bienheureux aillent se coller leurs guirlandes au cul, ça fera pas d’eux des lumières pour autant.

(insérer ici de la joie et du tarama)

Noël. Convivialité. Chaleur. Partage. Famille. Et autres conneries du genre qui se sont subitement vidées de toute leur essence façon tirage de chasse d’eau puissance nucléaire. What’s the point of this bullshit?

Sauf que rester bloquer avec la carotte du bonhomme de neige en travers de la gorge pour le reste de ta vie, c’est un choix. T’as aussi l’option de déguster la carotte et d’absorber pleinement tout le bêtacarotène qu’il contient (c’est bon pour le teint et ça te fera pas de mal, je te rappelle que le soleil est en grève pour 6 mois ici, just saying). C’est compliqué de pardonner à une saison. De pardonner aux gens de célébrer quand toi tu voudrais oublier. De mettre des « tounes de Noël » quand toi tu voudrais faire l’autruche et arriver à Pâques le bec en fleurs. De décorer avec couleurs et paillettes quand toi tu voudrais juste repeindre le monde en noir et blanc. Ça, c’était l’état d’esprit l’année dernière.

Cette année, nouvel affrontement avec le boss du niveau « Ramène ta bûche, c’est Nowel p’tit bâtard« . Opération Christmas Rehab enclenchée. Pas question d’appréhender la saison tous les ans et d’être condamnée à mépriser les lutins par simple principe.

Noël ça peut être joli et doux et frais aussi. Ça peut être un peu de lui et d’elles. Beaucoup de toi. Ça peut être un Secret Santa bienveillant au bureau, un magasinage de mini-sapin improbable, une confection de bûche en solo. La neige qui brille comme des yeux rieurs ou l’odeur du froid qui te gèle les poils de narines en mode « Heeeey winter joke! Got it? ».

Faut juste trouver Noël là où il est. Et non haïr Noël pour ce qu’il n’est plus.

Faut juste se remplir de soi. Se tenir chaud à l’âme pour s’ouvrir le coeur.

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