Bonjour Québec

La ville hein, pas la province

Les 10 ans d’expatriation approchent tranquillement. Les déboires administratifs pour flirter avec la citoyenneté continuent. Les bonheurs et les peines s’amoncellent à chaque coin de rue. Bref, la vie.

Ces derniers mois, j’ai eu l’occasion de me laisser promener dans la jolie ville de Québec. Soyons honnêtes, je n’ai jamais particulièrement apprécié cette ville. Les quelques vadrouilles touristiques que j’y avais faites m’avaient laissé l’impression d’une ville un peu creuse, un peu plate en dehors des quelques petites ruelles qui rappellent aux Français nostalgiques une pâle copie du pays qu’ils ont quitté 2 mois plus tôt, wink wink. Bref, trois remparts et trop d’accent franchouillard à mon goût.

Mais… les excursions récentes m’ont fait voir Québec autrement. Parce que les autres fois, je voulais en faire le tour et la barrer de ma liste. Alors que cette fois, je n’avais rien à y faire. Et c’était fantastique. Equipée de mon ennui et d’une absence totale d’attente, j’ai arpenté les rues de la Cité en long, en large et en travers. L’appareil à la main, j’ai écarté les petits bouts de coeur qui me bouchaient les yeux pour profiter de la belle opportunité que mon Trivien préféré m’offrait en m’emmenant là bas.

En novembre 2023 et janvier 2024, j’ai pu capturer des petits détails, des coins de quotidien, des morceaux de l’âme de la ville entre la période des Fêtes et le début d’année. La météo était aussi stable que moi, donc impossible de deviner si l’hiver a vraiment divorcé de l’automne cette année, malgré les décorations.

J’ai également découvert mon checkpoint favori, à mi-chemin entre le quartier Saint-Roch et la vielle ville: la gare du Palais, située dans la basse-ville. C’est un endroit où le temps est suspendu. On s’y sent comme dans un aquarium (et j’imagine que, comme moi, t’as pas ben ben l’occaz d’être dans un aquarium tahvu), il y fait chaud, il y a du wifi et les toilettes sont propres (détail important quand tu n’as pas de point de chute de la journée!).

Bon le reste est évidemment beau-boring: le château Frontenac, la Place d’Armes, la rue Saint-Jean, le Petit Champlain, la place d’Youville, le parc de l’Espalanade. Bref, OUI C’EST BEAU VOTRE VILLE ON A COMPRIS.

Et pour la première fois j’ai également pu profiter de l’ambiance nocturne de Québec en période de Noël. Pas de neige, car nous butons les ours polaires à grands coups de leggings en polyester, mais de très belles illuminations partout. Ca a de la gueule, comme dirait papounet.

Je n’ai pas encore eu l’occasion de fouiller tous les recoins intrigants de Québec, mais j’ai définitivement remonté le niveau auquel je m’étais résignée. Parfois, ça vaut le coup de retourner là où l’on n’a aucune attente, le temps de reprendre son souffle.

Petit top des découvertes locales:

  • Noctem Artisans Brasseurs Saint-Roch: une jolie petite brasserie aux plats délicieux et au service adorable. J’ai mangé des coeurs de pigeons pour remplacer le mien, niark niark.
  • Benjo: ze boutique de jeux de société du coin. Après avoir travaillé avec eux si intensément au Randolph, c’était drôle d’enfin découvrir le lieu. Ma carte de crédit s’en souvient avec émotion.
  • Brûlerie Saint-Roch: le café parfait pour travailler, bouquiner, siroter un thé chaud en écoutant une playlist merveilleuse et en observant la faune locale in and out. Repère à hipsters chics garanti.
  • A double tour: placement de produit très très biaisé O:) mais il se trouve que c’est un centre d’escape games de KALITAT. Mets des pouces bleus, verts, jaunes, toussa, et vas y faire un tour si tu es de passage.

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