Bêêêêh, gruiiik & blblblbl
Petit article thématique, cette fois-ci, pour vous parler du vivant. Non, je ne parle pas des bûcherons et autres chair-à-poutines peuplant le beau territoire canadien, mais bien des végétaux et animaux que j’ai pu croiser jusqu’ici. Attention, cet article va te faire du bien aux yeux et risque de te donner envie d’aller courir nu dans les champs. Just saying.
Reprenons les bases. Nous sommes le 26 mai. Voici l’actualité météo de la semaine passée :
- Lundi : neige, température PèleLeCul Farenheit et anti-dépresseurs in the pocket.
- Mardi : temps printanier, 12°C. On se remet du choc de la veille.
- Mercredi : été façon « papa AOÛT est« , 26°C dans ta face. Suduku représente.
- Jeudi : automn time ! Il pleut comme en Bretagne, le ciel est pas content, et on ressort les manteaux.
- Vendredi : printemps timide, on hésite entre les gougounes et les moonboots. Être ou ne pas être malade, telle est la question.
- Samedi : summer time dans les îles, mini-shorts et top invisibles refont leur grande sortie.
- Dimanche : putain il pleut.
Voilà. Maintenant, tu COMPRENDS ce que c’est que de se lever le matin sur la côte Est du Canada. Néanmoins, cette semaine est particulièrement stable, et on hésite à se dire que, ça y est, il ne neigera plus du tout. Bon, avant-hier il faisait 36°C et hier il pleuvait, mais c’est une autre histoire.
Pourquoi j’incarne Catherine Laborde ? Hé bien justement, Sherlock, pour aborder #quelhumour la question de CE QUI SURVIT A CE BORDEL.
Parce que même si nos cousins Canadiens nous ressemblent (s’ils se taisent), ce n’est pas le cas de ce qui grouille tout autour ! Et vous serez peut-être surpris d’apprendre que les merles, écureuils et autres chameaux ne ressemblent pas forcément à ceux que l’on connaît en France. Maintenant, assis-toi près du feu, prend un bon thé au jasmin, et écoute Mère Castor #BeaverTailInThePlace.
« Il était une fois, une jeune fille à Montréal. La légende raconte qu’un jour, il fit beau. Le peuple du royaume était tellement heureux de ce miracle, que tout le monde se précipita hors de ses charentaises pour aller compter fleurette au parc le plus proche, le parc Jarry. Par tradition, les gens bafouillait un peu en disans « Ubu… ubu… Alfred, on va au parc ! » Bref. Quelques blagues d’intellectuels pompeux plus tard, la jeune fille s’étala majestueusement dans l’herbe comme une grosse limace, armée d’un bon livre, de son attirail à gribouilles, et de l’incontournable thé-cookieaunutella de chez Tim Horton’s.
Mais abrutie par le soleil et par la musique berçante du guitariste qui jouait du blues à côté d’elle (oyeah), elle s’endormit. Après un réveil agrémenté de coups de soleil dont elle avait hâte de se vanter, elle se mit à regarder tout ce qui bougeait : joggeurs fous tournant autour du lac pour la 14ème fois, mioches incontrôlables déterminés à déterrer tous les bambous du coin, commerages de grand-mères sur l’importance des syphons dans les bidets et… une tache de couleur très vive à l’extrêmité de son champ de vision (pourtant myope).
Tiens, se dit-elle, un merle qui s’est planté en voulant imiter un rouge-gorge ! Et pas farouche, l’effronté ! Tu m’étonnes, lui aussi veut sa seringue de Tim Horton. »
C’est un oiseau qui communique beaucoup avec ses compères, et de manière pas forcément très harmonieuse. Il n’a de similitudes avec le merle que la taille et la forme ! Vous pouvez écouter son chant ici. Mais revenons à l’essentiel : qu’est-ce donc que cette sorcellerie à plumes ? Hé bien Jeannine, c’est un carouge à épaulettes ! Il est surtout présent au Québec, dans les zones proches de l’eau. Il est probable que j’ai confondu la femelle avec des moineaux, car ses couleurs sont beaucoup plus communes que celles des mâles, que vous voyez ici.
En parlant de merles, ici nous ne trouvons, au Québec et en Ontario, que des merles d’Amérique. Très proches de leurs cousins européens, ils se distinguent cependant par leur chant et leur couleur ! Si les nôtres sont noirs à becs jaunes, ceux d’ici sont plutôt gris à poitrails marrons, très reconnaissables. Ils sont très bavards. D’ailleurs, au moment même où j’écris ces lignes inoubliables, ça papote sec au pays des plumeaux d’Amérique ! Un petit échantillon de leur chant ici.

On trouve également moineaux, corbeaux, mouettes et goélands, mais je n’ai vu ni rouge-gorge, ni mésange, ni toutes ces espèces très courantes en France. A New-York (SPOIL), j’ai longuement observé des hirondelles de mer en train de s’amuser joyeusement dans les courants d’air du ferry de Staten Island. Mais c’est une autre histoire !
Un jour, au bureau, on m’a parlé des cardinaux. Ces magnifiques oiseaux à la couleur chatoyante vivent dans les forêts du Québec, et je me suis tout de suite dit qu’avec un accoutrement pareil, ils devaient être très rares (sinon, j’en aurais déjà vu). Dix minutes plus tard, un cardinal rouge est venu se poser sur l’arbre en face de notre local. Superbe. Pas eu le temps de prendre une photo, malheureusement, car ce sponsor de la Croix Rouge est reparti aussitôt arrivé ! J’espère cependant en recroiser vite.

Bon. Arrêtons de twitter #blaguebilingue, et poussons mémé dans les orties pour le bien de la science.
Comme tu le sais, les beaux jours arrivent (ça se discute, mais ça arrive, mine de rien !), et ça bourgeonne de partout. Laissons l’acné de côté et concentrons-nous sur Dame Nature. L’une des spécialités du Canada Est, c’est la tulipe. Ne me demande pas pourquoi. Début Mai se tient à Ottawa le Festival des Tulipes, où des milliers de tulipes sont plantées partout dans la capitale, en hommage au lien d’amitié avec les Pays-Bas. Mais hormis ça, la plupart des plates-bandes du Québec se composent de tulipes, qui poussent très vite dès l’arrivée des beaux jours ! Et c’est un régal pour les yeux. La ville de Rosemère, où je travaille, est d’ailleurs très agréable en cette période, car la route principale en est bordée ! Pareil pour le Jardin Botanique de Montréal, où je me suis rendue avec Cathy la semaine dernière. J’aime les fleurs. Vive les fleurs. Mangez des fleurs. Bref, voici des petites merveilles que j’ai croisées pendant mes balades des 3 derniers week-ends.
NB : le jardin botanique de Montréal est à voir absolument. Normalement payant (une 20aine de $CAD pour les adultes, une 15aine pour les étudiants), nous avons pu y accéder, sur un coup de chance, gratuitement, et ça valait le détour ! Il se compose de plusieurs zones thématiques : entre autres, la zone arctique, japonaise, chinoise, l’arboretum, les serres, l’insectarium, etc. Et tout ça à proximité immédiate du Stade Olympique, comme vous pouvez le voir. S’y déroulent également des évènements et expositions sur des thèmes très variés (lanternes dans le jardin chinois en Octobre, produits érabliers en Mars, etc.). Arrêt de métro le plus proche : Pie IX !




















