Avec le ski de fond, on est à fond !
Ça fait beaucoup de fond, je sais. Mais c’était pour être sûre que tu comprennes dans quoi tu t’embarques dans cet article. Avec l’arrivée du Lynx au pays des caribous, beaucoup de choses se chamboulent… sauf la Tout-Doux Liste, qui se réactualise ! Et comme c’est le premier hiver nordique de Monsieur, pas question de laisser passer la panoplie d’activités à touristes de saison ! L’avantage de Montréal, c’est qu’en plein milieu de la ville siège une montagne toute définie pour nous faire profiter des joies de l’hiver : le Mont-Royal.
Près du fameux Lac aux Castors se trouve le point de départ de plusieurs activités proposées directement sur place : patin à glace, glissage sur chambre à air, raquettes, ski de fond. Avec location sur place, évidemment ! Les prix sont très abordables (surtout pour en faire une seule fois dans ma vie #trololo) et les activités sont disponibles toute la semaine.
Ayant le potentiel d’une quiche au saumon en matière de sports de glisse, j’éviterai les séances de suicido-torture hivernale à base de skis, patins ou autres snowboards of doom. En revanche, de bonnes vieilles raquettes me tentent bien, et c’est le projet d’un week-end à venir. En attendant, nous avons testé, samedi dernier… le ski de fond !
« Oui, mais tu dis que tu veux pas faire de ski et tu fais du ski de fond… rend l’argent espèce de mytho… et bla, et bla, et bla. » Je te fais un bisou sur les fesses tout en te disant merde : le ski de fond me semblait être le type de ski le moins « glissant », et le plus potentiellement praticable pour quelqu’un comme moi. Bon. Force est de constater que j’étais dans le déni le plus complet, comme tu t’en doutes très certainement.
Je ne posterai pas de photo de mon postérieur très joliment bleuté (ça ferait le buzz sur la page FB des Schtroumpfs, mais les preuves de mon équilibre précairement collector sont à conserver de façon confidentielle). En revanche, je vais te faire le récit de six chutes incroyablement incroyables. Bref, c’était incroyable.

Chute 1 : où le ridicule ne tue pas, mais fait mal au cul
Après moultes réflexions et discussions d’une durée d’environ 30 secondes, nous avons convenu avec ma moitié que nous n’opterions pas pour la formule de location « 3h », mais plutôt « 1h », pour commencer doucement. Il est toujours bon d’anticiper qu’1h d’enfer c’est déjà long, alors 3h, y’a de quoi filer à l’aéroport et rentrer chez sa mère… Ne jamais lésiner sur la stratégie des défaitistes !
Bâtons en main, chaussures spéciales (mouillées) aux pieds, début de piste bien tracée droit devant nous : y’a plus qu’à ! N’en ayant jamais, ni l’un ni l’autre, fait auparavant, nous nous sommes donc contentés d’y aller au feeling et en regardant les déhancheurs professionnels. Parce qu’on ne va pas se le cacher, le ski de fond consiste bon gré mal gré à tortiller du cul pour avancer comme tu peux (et je ne vous parle même pas de la démarche en canard dans les côtes). Grâce à sa grande carrière en ski alpin, le Lynx adopte en quelques foulées le rythme des gazelles les plus agiles. De mon côté, grâce à ma grande carrière en Tracteur Simulator, j’opte pour une stratégie à base de roulés-boulés-contrôlés et inspirée par le rythme de croisière des tortues unijambistes. Première montée. Même pas une côte hein. Juste une légère inclinaison du chemin, définissant assez bien le terme de « montée ». Et là je comprends l’intérêt des bâtons. Sauf que ce que je n’avais pas prévu, mais alors pas du tout, c’était d’avoir besoin de force dans les bras. Ce que je n’ai absolument pas. Me voilà donc à m’accrocher désespérément à ces deux bouts de bâton telle une moule s’agrippant à son rocher en pleine tempête. Mais sachez-le, la méthode de la moule a ses limites : bientôt, vous vous mettrez à glisser très gracieusement en marche arrière, et dans l’impossibilité de faire autre chose que de brandir vos bâtons pour les planter où vous pouvez (l’œil du voisin, un écureuil trop confiant, votre propre pied…) pour ne pas finir les quatre fers en l’air. Ce fut donc la première chute, après environ 6 intenses minutes sur les skis. C’est là que le Lynx a compris qu’une heure, ce serait déjà un sauvetage assez long.
Chutes 2, 3, 4 et 5 : Alice, ça glisse
Je vous l’avoue, mon cerveau a déjà commencé à occulter ces humiliations. En particulier celle où des enfants me dépassaient, les yeux plein de compassion, lorsque j’avais le cul à terre. Ah, l’égo, qu’il est loin. Le ski de fond est un sport où tout changement de texture, toute rafale de vent ou tout mauvais réflexe finit tragiquement. Dans mon cas, on pourrait même dire que toute mise en mouvement finit tragiquement, mais c’est un autre débat, Jean-Louis.
J’ai donc enchaîné pas mal de gamelles. L’avantage est que contrairement au patin, ton postérieur ne tape pas sauvagement contre de la glace dure (mais ça ne m’empêche pas d’avoir des bleus partout, tels des souvenirs poétiquement prolongés d’un moment de sportivité intense). Les conseils plein de sagesse et d’expérience du Lynx fusent : tiens toi droite, gaine tes abdos. MAIS TAYEULE OSTIE C’TOI QUE J’VAIS GAINER. Keur. Bref, quand t’es agile comme moi, tu tombes, tu laisses échapper des petits cris virils quand tu te fais peur toi-même, tu sues ta race dans tes 3 couches polaires et tu pries pour qu’aucun mioche déchaîné ne décide de traverser la piste pour venir s’achever sous tes skis.
Chute 6 : suivre la piste, c’est pour les pédoncules
Après avoir fait le tour de la première petite piste verte (nous n’avions qu’une heure et 50% de l’équipe en situation de handicap avancé, je vous le rappelle), retour vers le point de location. La seule philosophie qui m’habitait, en commençant à me sentir un chouyatitounet peu plus à l’aise, était le suivante : moins tu tombes, plus on rentrera vite. Oui, c’est encore une stratégie de perdant, MAIS ça fonctionne. On a donc tracé nos mères en mode « tout schuss » des familles. Et il faut bien avouer que c’est agréable de glisser de manière fluide. Ça change de l’impression en côte ou sur du plat qui consiste à aller plus lentement qu’à pieds et avec beaucoup plus de peine #wtf. Par contre, la seule solution que j’ai trouvé pour ne pas tomber en arrière en pleine glisse (ah, le beau souvenir des chutes 2, 3, 4 et 5 !) est tout simplement de fixer résolument le bout de mes skis. Et pas du tout la piste en face ou les alentours. De toute façon, puisque les skis glissent dans des traces pré-faites, QUI S’EN FOUT DE REGARDER OÙ ON VA ? Mais quelque chose me dit que je suis légèrement passée à côté de l’argument majeur du ski de fond : tu pourras admirer le paysage tout en glissant majestueusement sur la neige, blblblblblBULLSHIT. Le Lynx a admiré pour deux askip !
Mais allons à l’essentiel : le hors-piste. Oui, je l’entends ton « aïe aïe aïe » compatissant. Merci. Donc : 95% de la piste… est une piste. Avec des routes dans la neige bien tracées pour le passage de tes skis, tu vois. Mais même si tu n’as pas fait Maths Sup Maths Spé, tu sens déjà que les derniers 5% étaient à chier. Ou plutôt inexistants. D’un coup, la piste, en pleine descente, disparaît. Et réapparaît un peu plus loin. Le seul challenge est donc d’aller tout simplement de l’une à l’autre sans faire escale dans le mur du voisin entre temps. Malgré de vaines tentative de faire du chassé-croisé pour m’arrêter AVANT de partir en hors-piste, la descente m’entraînait quoi qu’il arrive. Et le Lynx ? Il était parti conquérir les JO. SALOW REND L’ARGENT. Bref. J’ai préféré me jeter nonchalamment sur la neige pour éviter la dégringolade droit dans le mur. Chacun ses talents, moi c’est dans la fuite !
Bilan : une expérience très intéressante (on s’entend que dire qu’une expérience est « intéressante », c’est comme dire que quelqu’un est « gentil… mais un peu con ») , surtout parce que c’était beau de la partager avec le Lynx. Ça fait du bien de profiter de l’hiver d’une autre façon qu’à pieds, de voir toutes les activités proposées au cœur de la plus belle et intense saison du Québec. C’était aussi la bonne grosse suée du weekend, qui légitime la non-utilisation de nos tapis de gym. Et qui légitime aussi le GROS FAT BRUNCH pris juste avant (l’intégration, vous dis-je !). À faire au moins une fois, histoire d’avoir des photos qui feront complètement illusion sur vos capacités physiques et mentales. #BitchySelfieFTW

Y’a vraiment pas de mal à être plus » sportive » que ta môman !! Mais, quelle classe !!
Merci pour ces jolis moments » rafraîchissant » !!! Biz
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Sinon tu as la luge. Tu la prends pour descendre et tu la passes au Lynx pour remonter
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2 fois,pour le cas où tu n’aurais pas bien compris !,,, Bon, tu me connais !.??…. Je me suis encore
« trompée « !!!..Je sais, je suis une « põvre » nulle et je pense que c’est à vie !! ( mais, ça tu le sais depuis déjà longtemps !!) Merci pour le tėl ! Le seul truc que je n’avais pas essayé, ce sont les majuscules ! Merci de veiller sur moi, même de si loin !!!
Jamais je ne te dirai à quel point je t’aime et combien tu me manques !!!!
Mais, je sais que tu es heureuse ,alors, mon p’tit coeur est heureux aussi !!!!
Si tu peux envoie moi des photos de vous avec tes jolies robes !!
Déjà que je n’avais pas pu recevoir celles sur mon tél pour « Noël « , je crois !!
Enfin ,fais ce que tu peux ! Merci de penser à nous !….
Te n’aime !!! Meuh !!! 😙😚😻
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