Le mot « miette » est-il cute par essence? Tu as 2h pour construire ton argumentaire « comme du monde ».
Qu’est-ce qu’on fait des SMS?
Qu’est-ce qu’on fait de son nom de contact qui te saute à la gorge chaque fois?
Qu’est-ce qu’on fait des dernières photos floues et manquées sur son téléphone qui te téléportent derrière ses yeux?
Qu’est-ce qu’on fait des dernières lettres qui traînent encore sur – qui traînent encore sous – qui traînent encore dans le bureau et dont les mots s’éparpillent dans mon cœur?
Qu’est-ce qu’on fait des commentaires sur les articles passés dont l’écho sonne tellement dans le présent?
Qu’est-ce qu’on fait quand on troue les dernières chaussettes qu’elle t’avait achetées?
Qu’est-ce qu’on fait avec ses mitaines effilochées comme un vieux plat de spaghettis?
Qu’est-ce qu’on fait quand un jour il ne restera plus d’autres traces que dans ta tête?
Qu’est-ce qu’on fait des mots qui traînent. Qu’est-ce qu’on fait des mots. Des miettes. Des souvenirs sans son. Des projections sans nom.
Qu’est-ce qu’on fait des regards compatissants. Des tapes sur l’épaule. De l’incompréhension bienveillante. De la compréhension hasardeuse.
Qu’est-ce. Qu’on. Fait.
Il n’y a pas de mode d’emploi. Il n’y a pas de bon moment pour choisir de s’en remettre ou décider de se morfondre. Pas de norme. Pas d’attitude adéquate. Il ne reste que toi face à toi-même. Tu es ton sauveur, ta victime et ton bourreau. Le 3 en 1 ce n’est pas que pour la lessive.
Punchline.
On file la métaphore? Allez. Tu es ton seul détachant. Ta seule purge. Et surtout, ton seul adoucissant.
Flouille a raison. Les mots sont une musique, une cadence, un rythme. Choisis de ne pas être une radio qui grésille. Choisis d’accepter le silence pour l’harmonie qu’il fait résonner à vide. Juste, choisis, bordel. Ecoute toi. Tu es le seul instrument qui devrait compter.
C’est compliqué de guérir. La mort est une blessure à double tranchant pour les vivants. On continue les punchlines on dirait. I’m on fire at 1 a.m. Je ne prétends pas pouvoir t’accompagner sur cette voie, ni te dire ni comment ni quand, mais je peux te dire que le cheminement en vaut la peine. Alors fonce. Just live. You’re worth it. Find the tools. Find the pace. Find the peace.
=)

C’est tout de même drôle de se dire que j’avais dessiné ça il y a plus de 5 ans, sans référence particulière.

Ce qui compte, c’est toi et devant toi. Le reste, c’est du passé. Et dans le passé, il y a celui à oublier et celui à garder mais avec distance et bienveillance.
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